Nous avons vu, grâce à l'étude de trois théories, que des obstacles épistémologiques pouvaient empêcher l'avancée de la science. Dans le domaine de l'astronomie on s'aperçoit que la théorie de Ptolémée génère des préjugés. Personne pendant des siècles, ne la remet en cause puisqu'elle est considérée comme indispensable à toute recherche scientifique. Il est nécessaire d'attendre la venue de Copernic pour qu'enfin un début de remise en question de cette théorie ancienne naisse. Le savant polonais amorce un début de rupture avec le système de Ptolémée en prônant que le système héliocentrique déjà défendu par Aristarque de Samos peut le mieux s'accorder avec les récentes observations. Cependant il est indispensable de noter que toutes les théories de Copernic ne sont émises qu'à travers des propos hypothétiques car cet érudit craint les représailles de la communauté ecclésiastique. Par les propos qu'il défend Copernic se pose comme l'instigateur d'une révolution à l'encontre du monde ancien et de ses théories qui doit aboutir à une rupture. Malheureusement, cette tentative de rupture échoue. La séparation entre le monde des Anciens et le monde des Modernes, se poursuit à travers les travaux "des héritiers de Copernic".
L'un d'entre eux Galilée, parvient à mettre à mal par des observations astronomiques la vraisemblance des théories anciennes. Mais tout au long de ses recherches il doit faire face aux attaques de membres de la communauté scientifique conscients que les préceptes défendus par l'inventeur de la lunette astronomique pourraient leur porter préjudices. Finalement le savant italien est condamné en 1633 mais la diffusion et la défense de la théorie de Copernic continuent. Les preuves qui faisaient défaut au savant polonais sont enfin trouvées par Newton. Le processus de remise en cause de l'immuabilité de la théorie de Ptolémée entamé lors des recherches de Galilée touche à son but tandis que la théorie de Copernic devient petit à petit immuable. Cependant, peut être que grâce aux progrès de la science, l'homme sera capable un jour de remettre en question ce système par l'élargissement de l'univers. La science ne peut progresser qu'en remettant perpétuellement en doute des concepts qui étaient jusque là considérés comme étant les plus adéquats. Ne pas adhérer à ce principe c'est empêcher le progrès scientifique et donc par ricochet priver la société d'innovations qui pourraient lui être bénéfiques. Cette attitude à été celle adoptée par la communauté scientifique qui parce qu'elle ne voulait pas que ses fondements soient remis en question a donné en pâture aux autorités ecclésiastiques un de ses membres : Galilée. Le savant italien a permis, par ses préceptes, des progrès d'ordre scientifique mais également méthodologique, pour lui l'amusement et l'inexactitude sont deux notions n'ayant pas leur place dans la science. Par ces propos le savant italien se rapproche de la pensée humaniste et d'ailleurs "science sans conscience n'est que ruine de l'âme".