Partie III

Comme nous l'avons vu dans la deuxième partie, un savant polonais Nicolas Copernic, a proposé une nouvelle théorie énonçant que le soleil est au centre de l'univers et que toutes les planètes gravitent autour de l‘astre solaire .Ce concept est à l’époque en passe de bouleverser le monde scientifique et religieux. Seulement, cette théorie n'a pu se diffuser en raison d'oppositions théologiques, astronomiques et physiques. Plusieurs scientifiques s'attèlent au cours des siècles à tenter de prouver par des observations la validité de la théorie copernicienne. Nous nous intéresserons plus particulièrement à l'un d'entre eux, Galilée, qui se battra toute sa vie en faveur du système de Copernic.
Après avoir évoqué les étapes du cheminement qui conduit Galilée à admettre le bien fondé de la théorie copernicienne, nous détaillerons les observations qui vont lui permettre de valider en partie le bien fondé de ce nouveau concept. Nous verrons ensuite que tout au long de son combat en faveur de la théorie du savant polonais Galilée devra lutter contre les institutions religieuses et scientifiques qui ne veulent en aucun cas remettre en cause certaines de leurs valeurs au nom de l’avancée de la science:ces principes se présentent donc comme de véritables obstacles épistémologiques.


3.1 Des préceptes anciens à la théorie de Copernic : L’évolution de la pensée de Galilée

Galilée
Galilée

Galilée est toujours présenté comme le plus hardent défenseur de la théorie copernicienne dont il parvient comme nous le verrons dans cette partie à prouver la validité par de multiples expériences et observations. Mais avant toute chose il est nécessaire de comprendre que Galilée n’a guère considéré comme admissible le nouveau concept édicté par le savant polonais au début de sa carrière. Ce n’est que grâce à une lente réflexion scientifique qu’il est parvenu à ce constat. Lors de son enfance le futur inventeur de la lunette astronomique a été instruit à l’aide des préceptes de savants anciens comme ceux d’Aristote qui énoncent par exemple que la Terre est au centre de l’univers. Pourtant on remarque que lorsque Galilée enseigne à Pise, université où il est nommé en 1589, il ne prend plus en compte les principes de ces théories anciennes. Quelle est donc la raison de ce revirement ? Pendant ces années passées dans l’université italienne le savant s’est aperçu que l’observation des phénomènes naturels passe par l’étude du mouvement donc par des recherches mécaniques. Au cours de ses nombreux travaux dans cette branche de la science Galilée est amené à prendre connaissance d’une théorie nouvelle : celle de l’impetus qui le conquit aussitôt. C’est en étudiant ce nouveau concept que Galilée se rend alors compte de l’invraisemblance de la théorie d’Aristote. Néanmoins il est très important de noter que la réflexion de Galilée ne tarit pas. Contrairement a de nombreux scientifiques qui après une découverte importante décident d’arrêter leurs études, il remet en cause la validité de la théorie de l’impetus. Cette remise en question est en partie due à l’enseignement d’un homme Ostilio Ricci. Ce professeur de mathématiques aujourd’hui peu connu a su inculquer à son disciple la vraisemblance des concepts d’Archimède, savant prônant la rigueur mathématique (cette science doit servir à expliquer une théorie) et la vérification empirique (par l’expérience). C’est en appliquant ce principe que Galilée se rend compte que la théorie de Benedetti «l’impetus» est indéfendable car impossible à mathématiser. On s’aperçoit que Galilée se présente comme un véritable scientifique sachant allier rigueur et déduction. Il fait preuve d’une certaine ouverture d’esprit puisqu’il écoute les préceptes qui lui sont enseignés mais il est aussi capable de les remettre en cause. Après avoir laissé de côté la théorie de l’impetus, Galilée est alors convaincu qu’il faut trouver une théorie nouvelle débarrassée à la fois des lois d’Aristote et de Benedetti.

Peu à peu ce raisonnement lui fait prendre conscience que la théorie copernicienne est apte à remplir ce rôle. A la suite de quelques études Galilée comprend que cette théorie est celle qui va révolutionner le monde scientifique. Persuadé du bien fondé de ce nouveau concept Galilée se décide à le défendre lors d’entretiens privés et à déclarer qu’il détient une  « vérité profonde ». Dans le même temps Galilée cherche à appuyer ses dires par des preuves. Cependant sans doute emporté par la fougue de la jeunesse le savant oublie que vitesse et précipitation ne sont pas les alliés les plus surs pour un scientifique et Galilée, tout juste nommé professeur à l’université de Padoue, l’apprend rapidement à ses dépends. Le dix octobre 1604 une étoile est observée dans le ciel, Galilée étant toujours animé par la volonté de prouver la vraisemblance du système copernicien avance sans preuve que cet astre peut y parvenir puisqu’il met en doute l’immuabilité du ciel (théorie chère aux anciens). C’est un véritable tollé, Galilée, qui a par son empressement oublié ses préceptes les plus chers (il faut toujours démontrer une théorie avant de l’exposer) est raillé par les membres de la communauté scientifique. Il se rend alors compte de l’insuffisance des preuves en sa possession pour soutenir Copernic et sa théorie et est conscient qu’il lui faut réaliser des observations pour parvenir à ses fins. Il est également important de comprendre que Galilée s’attaque à fort parti étant donné que la théorie de Ptolémée a pour la défendre « les motifs les plus vraisemblables qu’une idées fausse n’est jamais eu en sa faveur ». En effet les raisons de rejeter l’héliocentrisme ne manquent pas : ses adversaires peuvent alléguer qu’ils ne sentent rien du mouvement de la Terre, que le soleil se lève à l’ouest et se couche à l’ouest et qu’il ne peut donc pas être immobile, que tous les corps devraient être projeter dans l’espace si la Terre tournait en raison de la force centrifuge… Néanmoins la découverte d’un nouvel appareil optique, la lunette astronomique, va lui permettre de contester la validité des théories anciennes.

Lunettes astronomque de Galilée
Lunettes astronomique de Galilée

Entrons donc dans le petit atelier que Galilée possède à Padoue. Avec l'aide d'un ouvrier, c’est là qu’il conçoit différents appareils de mesure comme le compas géométrique militaire dont la construction lui rapporte un certain prestige. C'est dans cet endroit, que germe petit à petit l'idée de fabriquer un instrument capable d'observer les astres du ciel avec une très grande précision. Les premiers exemplaires de la lunette astronomique paraissent en 1609 .Il est important de noter que l'invention de la lunette, n'est pas entièrement le fruit du travail de Galilée, bien d'autres personnes avant lui ont découvert les propriétés des lentilles, composantes principales de ce matériel d'observation, sans avoir su l'utiliser à bon escient.


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